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photo et poesie

15 juin 2011

Dors, min p'tit quinquin

le nord 153


 

Dors, min p'tit quinquin

Refrain
"Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchin
Min gros rojin !
Te m'feras du chagrin
Si te n'dors point j'qu'à d'main."

Ainsi l'aut' jour eun' pauvr' dintellière
In amiclotant sin p'tit garchon
Qui, d'puis tros quarts d'heure, n'faijot que d' braire
Tâchot l'indormir par eun' canchon.
Ell' li dijot : "Min Narcisse
D'main t'aras du pain d'épice,
Du chuc à gogo
Si t'es sache et qu' te fais dodo.

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15 juin 2011

l'arrosoir

jardin plume en mai 031

L'arrosoir

 

L'arrosoir pleut
l'arrosoir pleure
il a du chagrin pour les fleurs
l'arrosoir pleut
l'arrosoir pleure
il donne tout le fond de son coeur

 

15 juin 2011

Coquelicot je t'aime trop

a travers plaine 007

Coquelicot, je t’aime trop

Pour te cueillir sans un soupir

Pâquerette, tu me guettes dans le vent du printemps

Bouton d’or, tu danses et tu dors

Dans les touffes qui t’étouffent sur le bord du sentier

Dans le creux des fossés

Bleuet fluet, tu fais le guet

Le long des haies

 

20 octobre 2009

Cueillette d'automne

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Petite citrouille

La petite citrouille s'ennuie
De n'être pas encore cueillie.
Les autres citrouilles sont parties,
Petite citrouille est sans amie.

Comme il fait froid ! J'ai la trouille !
Les jours sont courts ! Il va pleuvoir.
Comme on a peur au verger noir
Quand on est seule et qu'on est citrouille.

Je n'en puis plus viens me cueillir,
Tu viens me cueillir Isabelle ?
Comme c'est triste de vieillir
Quand on est citrouille et qu'on est belle.

Prends-moi doucement dans ta main,
Mais fais-moi vivre une journée,
Bien au chaud sur ta cheminée
Et tu me mangeras demain

http://www.ac-nancy-metz.fr/ia57/noveant/poesie/poemesCP.html

20 octobre 2009

La Pauline de Dahouët

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La Pauline de Dahouët

Le grand voilier



Le grand voilier défie le tempete et le vent
Allons donc l'admirer car ce n'est plus souvent,
Que ces aventuriers , laboureurs d'océans,
Défient les alizés,les maelstroms géants.

Vois comme il fend la mer de son étrave pure,
Et comme il a hissé fièrement sa voilure,
Comme il se glisse au creux des vagues tourmentées,
Semblant s'amuser de les avoir arpentées.

Léger comme albatros qui flotte sur l'écume,
Son profil élégant,sur l'horizon de brume,
Passe comme un fantome de vieille légende,
Et puis s'évanouit sans que nul ne l'entende.

Nous enmenant en reve vers des pays lointains,
Des pays de soleil, aux délicieux matins,
Nous faisant oublier les misères d'avant,
Le grand voiler défie la tempete et le vent.

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19 octobre 2009

Champs de blé

Le blé du champs et de la campagne

Le blé du champs et de la campagne,
Si doux et lice,
Que la soie ne vaut que du maïs.
A mes yeux le blé vaut une tonne d’or.

Nelly KPANOU

extrait du blog: http://neoalchimiste.20minutes-blogs.fr/archive/2008/03/12/le-ble-du-champs-et-de-la-campagne.html

Nelly est une enfant.

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19 octobre 2009

L'abeille

balade_11_07_010

L'ABEILLE


Quelle, et si fine, et si mortelle,
Que soit ta pointe, blonde abeille,
Je n'ai, sur ma tendre corbeille,
Jeté qu'un songe de dentelle.
Pique du sein la gourde belle,
Sur qui l'Amour meurt ou sommeille,
Qu'un peu de moi-même vermeille
Vienne à la chair ronde et rebelle :
J'ai grand besoin d'un prompt tourment :
Un mal vif et bien terminé
Vaut mieux qu'un supplice dormant :
Soit donc mon sens illuminé
Par cette infime alerte d'or
Sans qui l'Amour meurt ou s'endort !


Paul VALÉRY Charmes.

19 octobre 2009

Les cygnes de Savigny

Savigny_sur_Orge_188

Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
A des neiges d'avril qui croulent au soleil;
Mais, ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire
Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d'acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Tantôt le long des pins, séjour d'ombre et de paix,
Il serpente, et, laissant les herbages épais
Traîner derrière lui comme une chevelure,
Il va d'une tardive et languissante allure.
La grotte où le poète écoute ce qu'il sent,
Et la source qui pleure un éternel absent,
Lui plaisent; il y rôde; une feuille de saule
En silence tombée effleure son épaule.
Tantôt il pousse au large, et, loin du bois obscur,
Superbe, gouvernant du côté de l'azur,
Il choisit, pour fêter sa blancheur qu'il admire,
La place éblouissante où le soleil se mire.
Puis, quand les bords de l'eau ne se distinguent plus,
A l'heure où toute forme est un spectre confus,
Où l'horizon brunit rayé d'un long trait rouge,
Alors que pas un jonc, pas un glaïeul ne bouge,
Que les rainettes font dans l'air serein leur bruit,
Et que la luciole au clair de lune luit,
L'oiseau, dans le lac sombre où sous lui se reflète
La splendeur d'une nuit lactée et violette,
Comme un vase d'argent parmi des diamants,
Dort, la tête sous l'aile, entre deux firmaments.

Sully Prudhomme
Les Solitudes

25 avril 2009

Etretat

etretat_065

Artiste: Pierre Bachelet
Chanson: Etretat

Elle avait cet air encore d'enfance
Elle avait ces grands yeux de faïence
Elle avait qu'on était en vacances
Du côté d'Etretat

Elle avait le vent et la lumière
Elle avait qu'elle courait vers le mer
Elle avait qu'elle était si légère
Qu'elle s'envolait parfois

Il est vrai qu'elle avait dix-sept ans
Que c'est l'âge où l'on se croit géant
Il est vrai qu'il y avait de dealers
Tout autour d'elle

Il est vrai qu'elle était si naïve
Quand ces démons rôdaient sur la rive
Il est vrai qu'ils lui ont vendu l'enfer
Couleur de ciel

Tell'ment d'images, de mirages que je n'oublierai pas
Tant de soleils éclatés
Et sur la plage , une robe comme une fleur d'été

Elle avait qu'en rentrant de la plage
Elle avait les yeux pleins de nuages
Elle avait sa jeunesse en otage
Dans le pli de son bras
Il est vrai qu'elle ne nous a rien dit
Qu'elle a couru tout droit dans la nuit
Il est vrai qu'il y avait la falaise
A Etretat

Tell'ment d'images, de mirages que je n'oublierai pas
Tant de soleils éclatés
Et sur la plage , une robe comme une fleur d'été
Et sur la plage , une robe comme une fleur d'été

Elle avait cet air encore d'enfance
Elle avait ces grands yeux de faïence
Et la mer s'achevait en silence
Du côté d'Etretat

25 avril 2009

pommier en fleurs

Printemps mystique


pommiers_en_fleurs_007

Sous la lune bleue aux caresses molles,
Par le clair obscur des bois épineux,
Le Printemps s'avance aux sons lumineux
Des flûtes mêlées aux voix des citholes.

Entre des fronts blancs nimbés d'auréoles
Et des yeux rieurs d'enfants curieux,
Il passe à pas lents et mystérieux,
Et sur ses pieds nus pleuvent des corolles.

Cresson argenté, violettes fines,
Primevères d'or, pales aubépines
Tombent sur ses pas en clairs encensoirs ;

Et par les ravins, l'odorante neige
Des pommiers, fumant dans l'ombre des soirs,
Illumine Avril et son doux cortège.

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